Thème 1 : La Terre, la vie et l'organisation du vivant
Galerie de paléontologie (en bas) et d'anatomie comparée (en haut = espèces actuelles) du Muséum national d'Histoire naturelle de Paris
Rappels de collège (d'après Le Livre Scolaire)
Chapitre 3 : Les mécanismes de l'évolution
La diversité des allèles est un des aspect de la biodiversité
Quels sont les mécanismes qui font varier les diversités alléliques au cours du temps?
I. La diversité génétique évolue
A. Des phénomènes purement liés au hasard
On va chercher à MODELISER ces phénomènes : le modèle permet de refléter la réalité, sans l’être vraiment, il a ses limites et peut être ensuite validé par des données réelles.
Activité 1 : Modélisation de la dérive génétique
La dérive génétique est une modification aléatoire de la diversité des allèles.
Elle se produit de façon plus marquée lorsque l’effectif de la population est faible.
Point vocabulaire
Allèle : séquence d’ADN déterminant un caractère héréditaire, correspondant à l’une des versions possibles d’un gène
Dérive génétique : modification aléatoire des fréquences des allèles au cours des générations
Fréquence allélique : fréquence à laquelle on trouve un allèle dans une population
B. Des phénomènes liés au milieu
Activité 2 : DM L’évolution : des faits à la théorie
Activité 3 : La sélection naturelle
Groupe Apprentis
Présentation des documents : Évolution de la pigmentation chez la phalène du bouleau
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Document 2 : présente les deux phénotypes de la phalène du bouleau, ainsi que les génotypes associés. La coloration de la phalène est associée aux deux allèles du gène cortex.
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Document 3 : montre que les phalènes ont une survie différentielle selon le milieu. En milieu non pollué les phalènes claires ont une survie plus importante, alors qu’en milieu pollué les phalènes sombres ont une survie plus importante.
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Document 4 : permet de faire le lien d’une part entre la pollution et la couleur des arbres et d’autre part entre la pollution et la fréquence de la forme sombre. Après le début de la période industrielle, la fréquence de la forme sombre augmente fortement. Après la politique de dépollution la fréquence de la forme sombre diminue.
Réponse à la problématique :
Dans le document 2 je vois que la phalène du bouleau existe sous deux formes : la forme sombre et la forme claire. La couleur de la phalène dépend des allèles du gène cortex. Dans le document 4 je peux voir que la population change au cours du temps. De 1850 à 1900 la fréquence de la forme sombre augmente fortement. De 1900 à 1960 les fréquences des formes sont stables (environ 90 % de forme sombre). Puis de 1960 à 2000 la fréquence de la forme sombre diminue fortement. Ces fréquences semblent faire suite à des changements dans la pollution, or la pollution rend les arbres plus sombres.
Je pense que suite à la pollution les arbres deviennent sombres, les phalènes claires deviennent plus visibles sur les arbres sombres. Ces phalènes claires sont plus mangées et transmettent moins leurs allèles c (donc leur caractère claire) à la génération suivante. Par contre les phalènes sombres ne sont pas plus mangées, elles transmettent leur(s) allèle(s) C+ à la génération suivante. Au cours des années la fréquence de la forme sombre augmente car pour chaque nouvelle génération il y a plus de parents sombres qui ont transmis leur(s) allèle(s) C+. Suite à la politique de dépollution de la ville c’est l’inverse les phalènes claires survivent plus et transmettent plus leurs allèles c à la génération suivante.
Pour tester mon hypothèse je peux regarder le document 3, la survie des phalènes est bien différente selon le milieu de vie. Je peux aussi utiliser la modélisation numérique : je vois plus facilement les phalènes claires sur un fond sombre. La fréquence de l’allèle C+ augmente bien au cours des générations sur des arbres sombre car je tue plus les phalènes claires. Chaque nouvelle génération est formée à partir des phalènes survivantes qui se reproduisent.
Groupe Confirmés
Présentation des documents : Évolution d’une résistance chez le choquemort
Cet ensemble documentaire porte sur l’évolution de populations naturelles de choquemort dans un contexte de pollution. Il s’agit d’une évolution sur un temps court, pour laquelle le gène impliqué est connu, ainsi que sa fonction au niveau cellulaire.
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Document 5 : présente trois lots composés de deux populations de choquemort. À chaque fois, une population est située dans un milieu non pollué et l’autre dans un milieu pollué (présence d’hydrocarbures). Pour chaque population la fréquence des allèles du gènes AHR est indiquée. On peut voir qu’en milieu pollué la fréquence de l’allèle R est plus forte qu’en milieu non pollué. La population 1 permet aussi de réfléchir aux conséquences de l’apparition aléatoire de mutants sur la dynamique d’une population, puisqu’il n’y a pas d’allèle R dans cette population.
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Document 6 : montre que les alevins issus des populations NP ont une faible survie en présence de polluant, alors que ceux issus des populations P garde une bonne survie en présence de polluant.
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Document 7 : présente des données des valeurs sélectives théoriques des différents génotypes. Selon le milieu les génotypes ont des valeurs sélectives différentes. Ce document est à mettre en relation avec le document numérique, les valeurs sélectives peuvent être utilisées pour la modélisation. En milieu pollué les génotypes R//R et R//S ont une meilleure valeur sélective. Cela signifie que les poissons ayant ces génotypes vont mieux se reproduire, et donc plus transmettre leurs allèles à la génération suivante.
À l’inverse les génotypes S//S et R//S ont une meilleure valeur sélective en milieu non pollué.
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Document 8 : explique la différence de survie. Le gène AHR code pour une protéine AHR, qui est un récepteur aux hydrocarbures. Cette protéine est un facteur de transcription, qui intervient dans la régulation des enzymes métabolisant les hydrocarbures, mais aussi dans l’immunité et la différenciation cellulaire. En absence de pollution ce facteur de transcription permet de détecter la présence anormale d’hydrocarbures dans la cellule et d’activer la synthèse des enzymes qui vont détruire ces hydrocarbures. Mais en présence d’une forte quantité d’hydrocarbures, la protéine AHR est trop activée et entraîne des malformations des alevins et une mort des poissons. Lorsque le poisson possède l’allèle R, il ne synthétise pas (R//R) ou peu (R//S) de protéine AHR, et ainsi le poisson peut survivre à des fortes concentrations de polluant.
Réponse à la problématique :
Dans le document 5 je peux voir que dans les populations P la fréquence de l’allèle R du gène AHR est plus importante que dans les populations NP. Les poissons ayant l’allèle R survivent mieux à la présence de polluant (document 6), car leur gène AHR est non fonctionnel : il ne code pas pour la protéine AHR. Or les hydrocarbures (polluants) peuvent se fixer sur la protéine AHR et entraînent des malformations et la mort du poisson (document 8). Je pense que, comme ces poissons survivent mieux, ils vont pouvoir se reproduire et transmettre leur allèle R à leurs descendants : ils ont une meilleure valeur sélective (document 7). Au cours des générations la fréquence de l’allèle R augmente dans les milieux pollués ce qui explique la différence de fréquence de l’allèle R entre les populations P et NP.
À l’aide du logiciel de modélisation je peux tester mon hypothèse : en utilisant les valeurs sélectives du document 8, et en partant d’une faible fréquence de l’allèle R (comme dans les populations NP) je vois qu’au bout de quelques générations la fréquence de l’allèle R augmente fortement. Au bout de 50 générations elle est de quasiment 100 % !
Groupe Experts
Présentation des documents : Évolution de la production de cyanure chez le trèfle blanc
Cet ensemble documentaire porte sur l’évolution en milieu urbain du trèfle blanc. L’évolution en milieu urbain est un phénomène rapide pour lequel on trouve de nombreux exemples, mais le trèfle blanc est un des exemples les mieux documentés avec un gène sous sélection, dont la fonction est connue.
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Document 9 : montre que les cellules du trèfle possédant l’allèle Li produisent de la linamarase. Cette enzyme est stockée dans des vacuoles, séparée de son substrat (linamarine). En cas de lésion les vacuoles sont cassées et la linamarase se trouve en contact avec son substrat : la linamarine. L’action de la linamase sur la linamarine entraîne la production de cyanure qui est toxique pour les animaux mais aussi pour la plante elle-même. Par contre en absence d’allèle Li la plante ne produit pas de linamarase et ne produit donc pas de cyanure si la cellule est lésée.
Cette production de cyanure permet aux plantes de se défendre contre les herbivores mais en cas de gel le cyanure est toxique pour la plante.
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Document 10 : montre que pour chacune des villes étudiées la proportion de trèfles production de cyanure est plus faible en centre-ville par rapport à la campagne.
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Document 11 : est une photographie qui illustre le fait qu’en ville, les plantes sont plus soumises au gel qu’à la campagne. Il est à mettre en lien avec les causes de lésions du document 9 : en ville, les cellules du trèfle seront plus lésées par le gel qu’à la campagne et produiront du cyanure qui est toxique pour elles.
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Document 12 : donne la valeur sélective théorique des différents génotypes selon les milieux. Ce document est à mettre en relation avec le document numérique, les valeurs sélectives peuvent être utilisée pour la modélisation. En centre-ville les génotypes liI//Ili et Li//li ont une meilleure valeur sélective. Cela signifie que les trèfles ayant ces génotypes vont mieux se reproduire, et donc plus transmettre leurs allèles à la génération suivante.
À l’inverse les génotypes li//li et Li//li ont une meilleure valeur sélective à la campagne.
Réponse à la problématique :
Dans le document 10 je peux voir que pour chaque région il y a moins de trèfles produisant du cyanure en ville par rapport à la campagne. D’après le document 9 la production de cyanure est liée à la présence d’un allèle Li fonctionnel du gène LI. Cette production de cyanure permet à la plante de se protéger des herbivores car seules les cellules mangées par l’herbivore vont produire du cyanure qui sera toxique. Par contre en cas de gel toutes les cellules de la plante risquent de produire du cyanure : la plante risque de mourir de sa propre toxicité ! Or je sais qu’en centre-ville les plantes sont plus soumises au gel car il y a moins de couverture neigeuse (document 11).
Je pense qu’en centre-ville les plantes qui possèdent l’allèle li vont mieux survivre au gel car elles produisent moins ou pas du tout de cyanure. Ces plantes vont donc plus se reproduire et transmettre leur allèle li. À la génération suivante il y aura plus de trèfles ayant l’allèle li qui produisent moins ou peu de cyanure. À l’inverse les plantes qui ont l’allèle Li vont produire du cyanure et en cas de gel elles seront intoxiquées par leur propre cyanure : elles vont moins contribuer à la génération suivante.
À l’aide du logiciel de modélisation je peux tester mon hypothèse : en utilisant les valeurs sélectives du document 12, et en partant d’une faible fréquence de l’allèle li (comme dans les populations de campagne) je vois qu’au bout de quelques générations la fréquence de l’allèle li augmente fortement. Au bout de 50 générations elle est de quasiment 100 % !
La sélection naturelle est une variation non aléatoire de la fréquence des allèles. Dans un milieu donné, certains allèles donnent un avantage aux individus qui les portent. Ceux-ci ont donc plus de chance de survivre et de se reproduire. Ainsi, au fur et à mesure des générations, la fréquence des allèles avantageux augmente dans une population.
La sélection naturelle explique l’adaptation génétique des populations à leurs milieu de vie. Elle contribue à éloigner génétiquement différentes populations d’une même espèce vivant dans des environnements distincts.
La sélection naturelle et la dérive génétique peuvent conduire à l’apparition de nouvelles espèces.
Point vocabulaire
Mutation : modification de la séquence de nucléotide de l’ADN
Population : ensemble d’individus d’une même espèce se perpétuant dans un territoire donné
Phénotype : ensemble des caractéristiques observables d’un individu
Sélection naturelle : avantage reproducteur des individus ayant un phénotype plus performant dans un milieu donné (reproduction et/ou survie)
II. Communication intra-spécifique et sélection sexuelle
Comment la communication entre individus peut contribuer à la sélection naturelle ?
Activité 4 (DM) : La communication intra-spécifique et sa fonction biologique
Tableau des différents modes de communications intraspécifiques étudiés
La communication consiste en la transmission d’un message entre un organisme émetteur et un récepteur qui peut, en réponse, modifier son comportement. Il existe une grande diversité de modalités de communication intraspécifique (sonore, biochimique, visuelle…). Chez les animaux solitaires, la communication joue notamment un rôle fondamental dans la reproduction (grillon, luciole); chez les animaux sociaux, elle permet une meilleure défense contre les prédateurs (fourmis) ou la recherche de nourriture (abeille, loup).
Point vocabulaire
Communication : transmission d’un message d’un individu émetteur vers un individu récepteur qui peut modifier son comportement en réponse
Comportement : réaction objectivement observable d’un individu
Vie en société : mode de vie en groupes d’individus organisés
Vie solitaire : mode de vie d’individus isolés
Activité 5 : Communication, sélection sexuelle et spéciation
Partie 1 : Sélection sexuelle
Groupe Confirmés
Présentation des documents : Sélection sexuelle et dimorphisme chez les hirondelles
Cet ensemble documentaire porte sur l’évolution de populations naturelles de choquemort dans un contexte de pollution. Il s’agit d’une évolution sur un temps court, pour laquelle le gène impliqué est connu, ainsi que sa fonction au niveau cellulaire.
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Document 3 : Document d’introduction de la notion de dimorphisme sexuel.
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Document 4 : Document présentant le succès reproducteur et le taux de survie de mâles dont on a artificiellement raccourci ou allongé la queue.
On constate que plus la queue d’un mâle est longue et plus il se reproduit. Cela est à mettre en lien avec le doc 5. En effet, les femelles auront tendance à choisir les mâles aux queues les plus longues (même si celles-ci sont artificielles) car la longueur de la queue traduit la qualité du système immunitaire du mâle. Comme ce caractère est héritable, il sera un atout pour la descendance.
En revanche, le taux de survie des mâles décroît avec la longueur de leur queue. On peut imaginer que plus la queue est longue, plus elle est handicapante lors du vol ou plus elle est lourde à porter représentant un coût énergétique supplémentaire pour les mâles.
Ce document illustre bien l’idée que la longueur de la queue des hirondelles mâles résulte d’un compromis évolutif entre :
- Un avantage reproductif ;
- Un handicap en termes de survie.
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Document 5 : Document présentant la charge en parasites d’oisillons dans un nid en fonction de la longueur de la queue du père. Ce document permet de montrer que la longueur de la queue du père est :
- Un bon indicateur de la résistance aux parasites de l’individu adulte ;
- Un caractère génétiquement héritable.
Par conséquent, les femelles ont tout intérêt à choisir des mâles à longues queues car cela traduit un bon système immunitaire reposant sur des bases génétiques, et qui sera donc transmis à la descendance.
Réponse à la problématique :
Pour une hirondelle mâle, avoir une longue queue représente un handicap car elle alourdit et ralentit l’oiseau. Celui-ci doit alors dépenser plus d’énergie pour voler et il est moins agile pour fuir devant un prédateur.
Cependant, la présence d’une longue queue chez un mâle est liée au fait qu’il est très résistant aux parasites. Cet indicateur peut alors être utilisé par les femelles pour choisir préférentiellement les mâles les plus résistants qui pourront transmettre ce caractère avantageux à leur descendance. Ainsi les hirondelles mâles aux queues les plus longues se reproduiront davantage que les autres mâles.
En résumé, bien que les hirondelles mâles aux longues queues soient handicapées du point de vue de la survie, elles se reproduisent davantage, de sorte que ce caractère est maintenu dans la population au fil des générations. Le fait que ce caractère puisse être observé indique que l’avantage reproductif l’emporte sur le handicap.
Groupe Experts
Présentation des documents : Sélection sexuelle et dimorphisme chez les guppies
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Document 6 : Les photos mettent en évidence le dimorphisme sexuel des guppy et illustrent aussi la diversité des guppy.
Les couleurs des guppy les rendent particulièrement visibles donc c’est un atout pour se faire voir des femelles dans le cadre de la reproduction, mais c’est un inconvénient vis à vis des prédateurs (voir doc 2).
Par ailleurs, la couleur orange est un indicateur de bonne santé chez les mâles. Cette couleur peut donc servir de critère de sélection pour les femelles qui sont à la recherche de bons reproducteurs.
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Document 7 : Ce document montre que les prédateurs attaquent davantage les poissons brillants (en particulier les poissons bleus) que les poissons ternes, sans doute parce qu’ils sont davantage visibles dans l’eau. Ce document illustre donc en quoi les ornementations colorées peuvent représenter un handicap.
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Document 8 : Ce document montre la préférence des femelles pour certaines couleurs de mâles. Cependant, cette préférence varie en fonction de l’environnement (nombre de prédateurs dans le milieu).
La préférence pour l’orange est constante ; on peut supposer que comme c’est un indicateur de la valeur reproductive des mâles, l’orange est toujours recherché par les femelles.
En revanche, le bleu n’a pas de « signification » particulière en termes de valeur reproductive, il rend juste les poissons plus visibles dans l’eau. C’est un avantage quand il y a peu de prédateurs dans le milieu car les mâles sont plus visibles des femelles (meilleure reproduction) tandis que le risque d’être attaqué est faible. En revanche, quand les prédateurs sont nombreux dans le milieu, le risque d’être attaqué devient trop important. Les femelles ont donc tendance à sélectionner les individus bleus quand le risque de prédation est faible, mais elles sont indifférentes puis évitantes quand le risque augmente. Ainsi, les femelles modulent leur choix concernant la couleur bleue en fonction du rapport bénéfice/risque (reproduction/prédation) qu’elle représente pour sa progéniture qui en héritera.
Réponse à la problématique :
Pour un guppy mâle, avoir des tâches de couleur représente un handicap car il est alors plus visible par ses prédateurs et a plus de chance d’être attaqué.
Cependant, la présence de tâches colorées le rend aussi plus visible des femelles. D’autre par, la présence de tâches orange chez un mâle est liée au fait qu’il est particulièrement robuste (système immunitaire fort). Cet indicateur peut alors être utilisé par les femelles pour choisir préférentiellement les mâles les plus résistants qui pourront transmettre ce caractère avantageux à leur descendance. Ainsi les guppies mâles aux tâches orange se reproduiront davantage que les autres mâles.
En résumé, bien que les guppies mâles aux tâches colorées soient handicapés du point de vue de la survie, ils se reproduisent davantage, de sorte que ce caractère est maintenu dans la population au fil des générations.
Le fait que ce caractère puisse être observé indique que l’avantage reproductif l’emporte sur le handicap. Mais ce résultat est à nuancer en fonction du niveau de prédation dans le milieu.
Partie 2 : Communication et spéciation
Q1 P. bocagei et P. hispanica type 1 cohabitent-ils sur certains territoires ?
Quelle hypothèse sur l’origine de la séparation des deux espèces peut-on alors exclure ?
Les 2 espèces cohabitent donc l’isolement reproducteur n’est pas du à un isolement géographique
Q2 Quel est le degré de proximité phylogénétique de P. bocagei et P. hispanica type 1 ?
Quand les deux espèces se sont-elles séparées ?
Les 2 espèces ont divergé il y a seulement 6 Ma donc elles ne sont pas très éloignées phylogénétiquement, on parle d’espèces « sœurs »
Q3 À quoi sert le témoin négatif ?
Les mâles sont-ils attirés par les phéromones mâles ?
Les mâles sont-ils attirés par les phéromones femelles ?
Que remarquez-vous concernant l’attraction des mâles pour les deux types de phéromones femelles ? Quel peut-être l’intérêt évolutif de cela ?
Témoin négatif : on vérifie que les mâles ne sont pas attirés « de base » par le coton / l'eau
On voit que les mâles sont + attirés par les cotons qui ont été sur les femelles non fécondées (19 coups de langue) que par les femelles fécondées ou mâle ou eau ( = témoin).
Les mâles distinguent les femelles « disponibles ». Cela leur évite de « perdre du temps » et de l’énergie => accouplement efficace
Q4 D’après le cours précédent, quelles sont les modalités de communication intraspécifique chez les Podarcis dans le cadre de la reproduction ?
Les mâles et femelles communiquent par un signal biochimique (phéromones). Emetteur : femelle / Récepteur : mâle
Q5 Les mâles sont-ils attirés par les phéromones femelles de leur espèce ?
Les mâles sont-ils attirés par les phéromones femelles de l’autre espèce ?
Y a-t-il une différence d’attraction pour les deux types de phéromones ?
Quelles peuvent en être les conséquences pour la reproduction ?
Les mâles sont + attirés par les phéromones femelles de leur espèce que par l’autre espèce
- Les deux espèces n’émettent pas les mêmes phéromones
- Les mâles s’accouplent préférentiellement avec les femelles de leur espèce
Q6 Réponse à la problématique
A l’aide des réponses aux questions précédentes, proposez une hypothèse expliquant pourquoi les deux espèces de Podarcis ne se reproduisent pas entre elles
L’isolement reproducteur entre les 2 espèces de lézard est du à un comportement d’accouplement sélectif basé sur une communication olfactive : les mâles sélectionnent les femelles non fécondées de leur espèce seulement.
Q7 Proposez une expérience pour valider votre hypothèse
Pour vérifier cette hypothèse il faudrait mettre en présence des lézards P. hispanica type 1 mâles avec des femelles de la même espèce ou de l’autre espèce et évaluer :
(1) l’attraction des mâles pour chaque type de femelle,
(2) le nombre de tentatives d’accouplement avec chaque type de femelle.
Résultats attendus : Si l’hypothèse est bonne, les mâles P. hispanica type 1 ne devraient tenter de s’accoupler qu’avec des femelles de leur espèce.
Q8 Schéma bilan
Comment la communication intraspécifique conduit à la spéciation
Bilan Activité 5 (Sélection sexuelle et spéciation)
Dans le monde animal, la communication entre les individus et les comportements qui en découlent peuvent contribuer à la sélection naturelle. C’est le cas de la sélection sexuelle entre partenaires (majoritairement faite par les femelles).
Sélection sexuelle : les individus possédant certains caractères se reproduisent davantage et transmettent leurs caractères à leur descendance. Il y a ainsi transmission et accentuation de certains caractères au cours des générations.
Dans la reproduction, des difficultés dans la réception d’un signal peuvent générer à long terme un isolement reproducteur entre individus de la même espèce et être ainsi à l’origine de nouvelles espèces : c’est la spéciation.
Point vocabulaire
Sélection sexuelle : processus par lequel certains caractères sont sélectionnés en vertu de l’avantage qu’ils donnent dans l’accès aux partenaires sexuels et donc dans la reproduction ; c’est un cas particulier de sélection naturelle
Spéciation : ensemble des mécanismes conduisant à la formation d'une nouvelle espèce
III. Evolution et modification de la biodiversité
A. Des modifications à des rythmes variables
Activité 6 : Les modifications de la biodiversité
B. Des modifications liées à l’Hommes
Activité 7 : Comment se porte la nature dans les Hauts-de-France ?
Point vocabulaire
Crise biologique : Modification brutale et rapide de la biodiversité suite à des extinctions massives d'êtres vivants dans différents milieux
Diversification : apparition de nombreuses espèces à partir d'une même espèce ancestrale
Extinction massive : disparition rapide à l'échelle des temps géologiques de nombreuses espèces
Dans le passé, des évènements ont pu faire disparaitre beaucoup d’espèces lors de crises biologiques (preuves : fossiles). Suite à une crise, d’autres groupes d’espèces se diversifient, on parle de radiation.
D’autres changements, plus récents, attestent que de nouvelles espèces apparaissent et d’autres disparaissent. Le rythme de disparitions s’intensifie et pourrait, si rien ne s’inverse, être à l’origine de la 6e crise biologique.
La biodiversité actuelle n’est donc qu’une étape : différente de celle du passé, elle sera amenée à changer dans le futur, que ce soit naturellement (évènements aléatoires, dérive génétique, sélection naturelle…) ou à cause de l’Homme. La biodiversité est à la fois une étape et le résultat de l’évolution biologique.