Thème 2 : Corps humain et santé
Chapitre 2 : Micro-organismes et santé
Quelle est l’origine des maladies infectieuses humaines ?
Comment lutter contre ces maladies ?
I - Agents pathogènes et maladies vectorielles
A - Transmission indirecte ou vectorielle ( transmission par un intermédiaire)
Activité 1 : Transmission des maladies vectorielles
Tête de moustique femelle observée au microscope optique (x40) : APPAREIL PIQUEUR SUCEUR
B - Transmission directe d’un organisme à un autre
Activité 2 : Le VIH, pathogène à transmission directe
Correction de l'activité :
Remarques sur les documents:
- Le VIH et le SIDA dans le monde
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Document 1 : est la fiche d’identité de l’agent « Virus de l'Immunodéficience Humaine » associé à la maladie « Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise ».
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Document 2 : est une frise chronologique synthétique qui précise quelques dates-clés de l’histoire du VIH et du SIDA.
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Document 3 : est une carte présentant les nombres estimés de personnes infectées par le VIH en 2017 (prévalence) dans le monde, par continent. Cette carte permet de montrer que l’Afrique est le continent le plus touché, ce qui peut amener à s’interroger sur les raisons de cette situation
- Une maladie à transmission directe
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Document 4 : reprend les principaux éléments d’une campagne de prévention sur les modes de contamination du VIH et permet notamment de lutter contre des idées reçues fausses mais très répandues telles que la transmission du VIH par la salive ou les moustiques.
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Document 5 : précise la différence entre VIH et SIDA et développe la notion de séropositivité. Il évoque aussi les symptômes du VIH sans les développer. Ces derniers seront en effet traités dans la partie Immunologie du programme de 1ère spécialité.
- Des moyens de lutte individuels et collectifs
Attention, seules sont présentées ici les méthodes de lutte contre la propagation de la maladie. Les traitements des personnes séropositives ne sont pas développés
Votre mission : "En tant que médecin, à l’occasion d’une conférence mondiale sur le SIDA, vous devez rédiger une note explicative détaillant en quoi le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) est un agent pathogène à transmission directe et décrivant l’état mondial actuel de l’épidémie."
Une note explicative portant sur le VIH et l’épidémie mondiale de SIDA
Rédigée par le Docteur ASSOUMANI
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Qu’est-ce que le VIH et le SIDA ?
Le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine) est l’agent pathogène responsable de la maladie SIDA (Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise) (doc. 1). Une personne qui est infectée par le VIH devient séropositive. Si elle reçoit un traitement adéquat, elle sera protégée mais sinon, elle finira par développer le SIDA, qui, en s’attaquant au système immunitaire peut conduire à la mort (doc. 5).
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En quoi le VIH est-il un agent à transmission directe ?
Le VIH peut se transmettre d’un humain à un autre lors d’un rapport sexuel non protégé. Il peut aussi passer par des seringues échangées ou du matériel médical mal stérilisé. Enfin, le VIH peut se transmettre de la mère à l’enfant lors de l’accouchement.
Contrairement aux idées reçues, il ne peut pas passer par la salive ou les piqûres de moustiques (doc. 4). On dit ainsi que le VIH est une maladie à transmission directe.
Pourtant, de nombreuses solution existent pour empêcher la propagation du virus d’une personne à une autre : préservatif, traitement prophylactique, traitement post-exposition(doc. 6).
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Quel est l’état actuel de l’épidémie mondiale de SIDA ?
En 2017, la prévalence associée à cette maladie était de près de 37 millions d’individus, et presque 1 millions de personnes sont décédées du SIDA (doc 1). Ces chiffres sont édifiants et témoignent du fait que cette maladie constitue un enjeu de santé majeur dans le monde.
Mais ce n’est pas une situation nouvelle : en effet, depuis la première observation de la maladie en 1981 et malgré les premiers traitements mis sur le marché en 1995, 35 millions de personnes sont mortes du SIDA depuis le début de l’épidémie (doc. 2).
Cette épidémie touche le monde entier, tous les continents et on peut donc parler de pandémie. Le continent le plus fortement impacté est cependant l’Afrique, avec 26 millions de personnes séropositives en 2017 (doc. 3). Cela révèle de fortes inégalités dans la prévention et l’accès au soin.
Agents pathogènes et maladies associées
Un agent pathogène peut provoquer une maladie chez un hôte. Il peut s’agir de virus (VIH), bactéries (choléra) ou eucaryotes (Plasmodium).
Lors de la contamination, l’agent pathogène se développe aux dépens de l’organisme hôte qui devient alors son milieu biologique. Le préjudice porté à l’hôte se manifeste sous la forme de symptômes, typiques de la maladie.
Différents modes de transmission
* La propagation de la maladie se fait par changement d’hôte. Selon le type d’agent pathogène, on distingue :
- la transmission directe : elle se fait directement d’un organisme à l’autre, sans intermédiaire (ex. : VIH, à l’origine du SIDA). Cette transmission se fait entre individus en contact direct, ou bien passe par le milieu (air, eau) ;
- la transmission vectorielle : elle se fait par l’intermédiaire d’un ou plusieurs organismes d’une autre espèce, nommés vecteurs, qui assurent la multiplication ou la maturation de l’agent pathogène (par exemple, Plasmodium à l’origine du paludisme).
* Le cycle de vie des agents pathogènes peut ainsi inclure un ou plusieurs hôtes.
* Le changement climatique peut étendre la zone à risque de certaines maladies. Par exemple, le territoire du moustique anophèle, vecteur du paludisme, s’étend à de nouvelles zones plus chaudes.
La lutte contre les épidémies
On parle d’endémie lorsqu’une maladie se répand dans la population d’une zone géographique donnée. Lorsque la propagation de la maladie se fait à un grand nombre de personnes, c’est une épidémie.
Afin de lutter contre les épidémies et limiter la propagation des maladies, des stratégies de lutte, individuelles (mesures d’hygiène comme le lavage des mains) ou collectives (campagnes de vaccination), peuvent être mises en place.
Un traitement prophylactique vise à prévenir l’apparition d’une maladie, tandis qu’un traitement curatif permet de guérir d’une maladie contractée.
Certains agents pathogènes peuvent être présents chez des organismes sans provoquer de maladie. L’hôte est alors un porteur sain. Ces porteurs sains peuvent constituer un réservoir pour le pathogène.
Point vocabulaire
Endémique : présent dans une zone géographique déterminée
Epidémie : développement et propagation d’une maladie contagieuse, le plus souvent infectieuse, dans une population. Par extension, augmentation importante du nombre de cas de toute maladie
Hôte : organisme au sein duquel vit un autre organisme
Parasite : organisme qui vit et se nourrit aux dépens de son hôte, d’une espèce différente
Pathogène : à l’origine d’une maladie
Porteur sain : personne dont l’organisme est infecté par un microorganisme sans présenter aucune manifestation (symptôme) d’une maladie
Prophylaxie : ensemble des moyens permettant de prévenir l’apparition, l’aggravation ou l’extension des maladies
Réservoir (à pathogène) : milieu vivant ou inerte permettant la survie d’un pathogène et le mettant à portée de différents hôtes
Vecteur : organisme qui ne provoque pas lui-même une maladie, mais qui disperse l’infection en transportant les agents pathogènes d’un hôte à l’autre
II - Microbiote humain et santé
Quel est le rôle du microbiote intestinal ? Comment en prendre soin ?
A - A la découverte du microbiote intestinal
Activité 3 : Jeu microbiote
B - Diversité et évolution du microbiote
Activité 4 : Diversité et évolution du microbiote
Observation au microscope optique de bactéries du microbiote intestinal humain
Notre corps possède autant de cellules que de microorganismes ! Chaque individu possède un microbiote unique et chaque partie du corps possède ses propres associations microbiennes.
Le microbiote que nous possédons est d’abord acquis à la naissance et provient de la mère. Il change au cours de la vie selon l’alimentation, notamment la quantité de fibres ingérées, le lieu et le mode de vie.
Le microbiote intestinal représente la plus grande partie de notre microbiote. Il est essentiel dans la digestion des aliments et l’absorption des nutriments.
Il joue aussi un rôle essentiel dans la défense de l’organisme, non seulement en stimulant la formation du système immunitaire ou en contrôlant les réactions inflammatoires, mais aussi en empêchant des microorganismes pathogènes de s’installer. Cette compétition entre microbiote et agents pathogènes contribue à notre bonne santé. Le corps humain est donc en symbiose avec son microbiote.
Plusieurs études montrent des corrélations entre la composition du microbiote et l’apparition de certaines pathologies, comme l’obésité, ce qui ouvre des pistes de traitement pour certains cas.
Si les pratiques hygiéniques actuelles ont permis d’augmenter l’espérance de vie en limitant la propagation de certains microorganismes infectieux, des pratiques trop agressives peuvent fragiliser notre microbiote et favoriser l’apparition de maladies auto-immunes ou de maladies dues à des microorganismes normalement bénins.
Il est donc essentiel de préserver notre microbiote avec des pratiques hygiéniques au plus juste, pour se protéger des agents infectieux sans endommager les microorganismes naturellement présents.
Microbiote humain : ensemble des micro-organismes qui vivent sur et dans le corps humain
Symbiose : association durable et spécifique entre deux organismes, profitable à chacun